Lorsque vous saisissiez le Juge aux affaires familiales du Tribunal de Grande Instance de Nantes avant la crise sanitaire, il y avait 18 mois de délai entre le dépôt de la requête et l’audience devant le magistrat.
La crise sanitaire et les deux mois de confinement vont allonger encore plus ce délai qui était déjà presque absurde dans son écart entre l’attente des personnes, l’urgence de leurs situations et le temps de la réponse judiciaire.
Réponse judiciaire qui, par le principe même du droit, tranche un litige en disant qui gagne, et qui perd. Qui ne répond qu’à la question de droit, sans pouvoir travailler la relation, parce que ce n’est pas son objet, au-delà d’en poser le cadre.
Or, si le cadre juridique d’une relation est indispensable lorsqu’il s’agit de protéger les intérêts des plus fragiles, ici des enfants, il ne traite qu’une toute petite partie de la complexité d’une relation humaine vivante.
La médiation familiale est une démarche courageuse qui vise à faire vivre la relation parentale car c’est le besoin essentiel des enfants.
Car, si le Juge dit que papa, ou maman a gagné le seul qui est sûr de perdre à tous les coups, c’est l’enfant, parce qu’il vient des deux et a besoin de pouvoir aimer les deux, chacun à sa juste place.